Alphonse Métral, ouvrier syndicaliste
chrétien et Résistant

Jeune ouvrier, catholique, syndicaliste, Alphonse Métral choisit, au moment de la Seconde Guerre mondiale, de s’engager dans la Résistance pour combattre le nazisme et le régime de Pétain. Il est un des fondateurs du maquis de Manigod puis il rejoint le maquis des Glières avec ses camarades. Après la guerre Il s’investit pour la mémoire de l’Esprit des Glières et de ses camardes disparus dans la fidélité de ce que fut l’Esprit des glières et il est l’un des principaux responsables de l’Association des Rescapés des Glières. Dans sa vie professionnelle il poursuit son engagement de syndicaliste. A partir de 1959 il participe activement à la vie municipale d’Annecy en tant qu’élu.

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Pendant la guerre, le choix de la Résistance

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Après la guerre, un engagement au service de la Mémoire et de l’action collective

Alphonse Métral naît en 1921 dans la région d’Annecy. Ouvrier dans l’industrie métallurgique, il s’engage à 16 ans tant dans le syndicat CFTC qu’à la JOC (Jeunesse Ouvrière Catholique). Son double investissement lui vaut d’être très tôt averti des dangers du nazisme.

Il n’a pas 18 ans quand la Seconde Guerre mondiale est déclarée. En 1943 il refuse le STO et fait le choix de la Résistance. Il entre alors en clandestinité, à Dingy-Saint-Clair, avant de fonder le maquis de Manigod qui rejoint le plateau des Glières le 31 janvier 1944, à l’appel du lieutenant Tom Morel.

Après les évènements du printemps 1944, il est rescapé des combats des Glières et participe en août 1944 à la Libération d’Annecy, qui marque la Libération de la Haute-Savoie par les Forces unies de la Résistance.

Imprégné par l’Esprit des Glières, fondé sur le combat pour la liberté, dans un esprit d’égalité et de solidarité, il s’engage dès lors à transmettre la mémoire et les valeurs défendues au maquis des Glières en s’investissant au sein de l’Association des Rescapés des Glières. Malgré une vie professionnelle bien chargée, il entre en politique en 1959 au service de la vie municipale annécienne pendant plusieurs décennies. Et jusqu’à son décès en 2009, il ne cessera d’apporter son témoignage auprès des jeunes générations en humaniste convaincu.