Le plateau des Glières a accueilli entre le 31 janvier et le 26 mars 1944 le « maquis des Glières » rassemblant près de 500 résistants (AS, FTP, Républicains espagnols) sous les ordres du lieutenant Tom Morel puis, après la mort de celui-ci, du capitaine Maurice Anjot, pour recevoir les parachutages des Alliés. Assiégés par les troupes de Vichy, ils résistèrent pendant deux mois à leurs tentatives d’intrusion. Le 26 mars, lors de l’attaque allemande, devant l’énorme disproportion des forces, le capitaine Anjot donna l’ordre de dispersion du maquis. La répression qui suivit, exercée par les Allemands et la Milice, contre les maquisards des Glières fit 129 morts, tués au combat, fusillés ou déportés, dont la majorité d’entre eux reposent à la nécropole de Morette. Le plateau des Glières recevra en août 1944 un dernier parachutage d’armes permettant à la Haute-Savoie de se libérer précocement. Aujourd’hui, il s’agit d’un lieu de « commémoration » important pour se souvenir des combats menée par le maquis des Glières en février-mars 1944, mais aussi pour admirer le monument à la Résistance érigé sur le plateau(œuvre de Gilioli) symbole du combat de la Résistance pour la Liberté. Depuis 20 ans, il s’agit aussi du lieu privilégié de randonnées pour plusieurs centaines d’élèves du département de la Haute-Savoie dans le cadre de l’opération « Rando Glières » dédiée à la transmission de la mémoire du maquis des Glières, entre découverte de la nature et devoir de mémoire.

Carte de l’encerclement du Plateau des Glières,
mars 1944, P. Gaillard, Historic’one Editions